Le temps a passé et notre équipe, toujours sur le pont dans le dossier THALES a privilégié l’action, en particulier l’analyse du dossier via la COMECO du CCE (Commission économique du CCE ) avec l’appui du cabinet ADECO Expertise spécifiquement mandaté par ses soins sur le sujet !

Nos lettres syndicales désormais envoyées par la direction de Gfi dans votre BAL professionnelles (et accessibles également dans l’intranet Gfi onglet : Organisations syndicales – Rubrique : communications syndicales)  nous ont permis de faire un point périodique et de vous tenir au courant de l’avancement du dossier : n°150 février 2012, n° 151 mars 2012n° 154 juin 2012 et n° 156 Août 2012 .

Nos flash hebdomadaires également publiées le lundi ( en fonction de l’actualité) et accessibles dans l’intranet (cf. ci-dessus) ont complété ces rendez-vous mensuels : Flash info Groupe Gfi n°6 du 27 juillet 2012 et  n°5 du 14 juillet 2012.

Par ailleurs nos collègues CFE-CGC de Thales Services ont maintenu à jour leur blog de façon très réactive, et ont fait état de tous les événements survenus depuis la fin de 2011 et encore tout dernièrement du fait d’une décision rendue par le juge le 29 août 2012. 

En effet, la  direction de Thales mais aussi celle de Gfi,  ayant décidé de passer en force ( en faisant fi de la position des CE et CCE déclarant qu’ils n’étaient pas en capacité de formuler un avis sur le dossier, du fait de l’absence de réponses à certaines questions très importantes) ,   c’est le juge (ou plutôt les juges) qui maîtrisent le calendrier des opérations … ce qui entraîne des soubresauts parfois surprenants !

La mobilisation des salariés de BUS concernés par le transfert éventuel dans Gfi ( 617 en octobre 2011…mais seulement 529 au 30 juin 2012 !) a été et reste très forte tant la grande majorité d’entre eux n’adhère pas du tout au projet : s’il devait se réaliser comme il est actuellement engagé, il aura de très importantes conséquences sur leur carrière professionnelle et sur leur statut social, considérablement plus élevé que celui en vigueur à Gfi !

Pour les salariés de Gfi, l’avenir ne deviendra pas rose du fait de cette acquisition ! Qu’on arrête de nous seriner à longueur de journée que c’est l’acquisition que “tout le monde attend” ! La division BUS de Thales Services n’est pas le Messie : on le saurait !

D’ailleurs l’opération de 2002 qui visait déjà un rapprochement beaucoup plus ambitieux puisqu’il s’agissait alors d’une fusion du groupe Gfi avec tout Thales Services, appelé à l’époque Thales IS, pour constituer “d’égal à égal” un groupe de plus de 10000 salariés, avait expolosé en vol ….les salariés de Thales étaient déjà vent debout contre le projet !

Cela aurait dû servir de leçon pour aborder le présent dossier de façon plus pertinente …Eh bien rien du tout ! Les dirigeants ne voulant pas tirer les leçons du passé, pourraient bien être amener, aujourd’hui, à reproduire les mêmes errements !

Sans doute conforté par la présence d’un retraité célèbre au sein de son Conseil d’Administration (CA) comme précisé page 46 du rapport annuel 2011 de Gfi,  (on peut en effet, raisonnablement penser que la carrière professionnelle de cet éminent, mais récent membre du CA de Gfi, totalement effectuée dans le Groupe Thales, puisse être particulièrement utile à Gfi en ces présentes circonstances …)  le PDG de Gfi (ou plus précisément les fonds d’investissement APAX et BOUSSARD&GAVAUDAN qui détiennent à eux deux plus de 58% du capital de Gfi ) cravache et pousse le dossier coûte que coûte !

Le passage en force de la direction de Gfi, lors de la réunion du CCE du 10 juillet 2012 où les élus ont une fois de plus démontré que des questions importantes n’avaient toujours pas obtenu de réponses, est révélateur : face à cette situation, au lieu d’apporter les réponses attendues aux élus, le PDG les a “douchés” d’invectives invraisemblables sur un ton hautement méprisant  ( cf. notre Flash info hebdomadaire Groupe Gfi du 14 juillet 2012) : pourtant, sans une adhésion forte des salariés de Gfi et de BUS au projet, c’est le projet lui-même qui, à peine sur les rails, supporte déjà un risque opérationnel conséquent …

Le CCE de Gfi n’avait d’autre issue que de saisir le juge des référés au TGI de Bobigny pour défendre ses intérêts, autrement dit ceux des salariés de Gfi potentiellement tous impactés par la réalisation de l’opération (un écran de fumée plane sur l’équilibre économique des contrats commerciaux qui seraient transférés) et de lui demander en urgence, de suspendre l’opération tant que la direction de Gfi n’apporterait pas des réponses aux questions encore en suspens ( cf. notre lettre mensuelle d’Août 2012 où les plus importantes d’entre elles sont rappelées).

Las !  Le lundi 27 Août 2012, le juge a donné raison à la direction de Gfi en dépit de la démonstration faite par l’avocat du CCE de la carence de celle-ci ! (cf. les conclusions rédigées par l’avocat du CCE).

Le jugement est laconique : la direction n’a néanmoins pas caché sa joie lors de la réunion du CCE du 28 août 2012 ! Elle en a d’ailleurs profité pour remettre une couche d’invectives sur les élus ! HALLUCINANT ! Le “triomphe” du PDG appuyé par sa DRH n’était pas modeste, loin s’en faut : un peu de retenue n’aurait fait de tort à personne …

Pour la CFE-CGC, les arguments développés par le CCE, le travail opiniâtre et très complet effectué par la COMECO et le CCE, appuyés par le cabinet  ADECO-Expertise, ont mis en évidence des points très sensibles du dossier tant sur son volet économique que sur son  volet social : si le projet devait aboutir dans les présentes conditions, il ne fait pas de doute que la pression sur les équipes serait maximale et que les conditions pour une méthode intelligente d’intégration seraient très, très, loin d’être réunies, or c’est le prérequis impératif pour mener au succès espéré, cette opération d’envergure à hauts risques …

Pas de doute : dans les mois à venir, ça va secouer !

Au fait, n’est-il pas étonnant que le PDG de Gfi et son équipe de direction ne soient pas parvenu à faire adhérer au projet les équipes de BUS ? Pourtant ce n’est pas le temps qui leur a manqué…depuis octobre 2011 !

Dans un modèle de croissance externe forcené, les salariés ont tout à craindre car ils portent sur leurs têtes tous les risques inhérents à l’opération : déstabilisation des équipes en place, surcharge pour les équipes de gestion (finance, RH, administratif..), mise en évidence au fil du temps de nombreux postes en doublons, équation impossible à résoudre  sur les salaires du fait d’un salaire moyen plus important chez Thales, choc des statuts sur de multiples points ( jours d’ancienneté, prime d’ancienneté, cotisations mutuelle et prévoyance, différentiel de niveaux de formation entre les salariés venant d’horizons très différents …..etc) ce qui promet une belle pagaille dans les futures équipes mixtes qui devront travailler en …synergie !

Le discours acidulé de la direction de Gfi fait abstraction de la réalité : de fait, dans ce type d’opération, les salariés ne sortent JAMAIS   indemnes et bénéficient RAREMENT (voire JAMAIS) des effets positifs promis à grand renfort de plans de communication managériale !

Pour la CFE-CGC, au-delà de l’impérieuse nécessité de faire appel de la décision du juge qui a débouté le CCE de ses demandes, la vigilance la plus extrême s’impose afin de protéger les salariés des fortes secousses qui se profilent à l’horizon, si le projet devait parvenir à son terme dans les présentes conditions ! 

Tous les représentants CFE-CGC de Gfi s’y emploieront, en mobilisant les moyens nécessaires, afin que les salariés ne soient pas, une fois de plus, les dindons de la farce !

Nous comptons sur le soutien explicite de tous les salariés du Groupe Gfi, car l’envergure et la complexité de la présente opération sont telles que chacun sera impacté, directement ou indirectement, tôt ou tard !