Et l’humain dans tout ça ?

Cette année 2024 débute avec des projets impactant pour de nombreux salariés au sein d’Inetum, à commencer par la filialisation d’Inetum Software (cf. article « Autonomisation Software »). Celle-ci n’est vraisemblablement qu’un prélude à une cession de toute ou partie de l’activité, à commencer par celle de CLEVA (ex ITN), qui pour la première fois depuis son acquisition par Inetum (rachat d’ITN en 2018) fait « miraculeusement » des bénéfices. Cette profitabilité soudaine constitue sans aucun doute une opportunité de vente pour notre actionnaire.

Autre projet impactant, pour les assistants de gestion cette fois (cf. article «Filière ADV»), avec une « spécialisation » qui risque de démotiver ceux qui apprécient la diversité de leur métier, et qui ne pourra fonctionner qu’avec de nouvelles embauches.

Nous citerons également la réduction des locaux avec un projet concernant le Stories. Face au constat de la fréquentation insuffisante des locaux, la Direction n’en cherche aucunement les motifs, préférant profiter de cette occasion pour réduire encore et toujours les surfaces. Peu importe le risque de cercle vicieux, avec une augmentation induite du télétravail au détriment du lien social et de la cohésion des équipes.

A ce propos, vos représentants CFE-CGC au CSEC ont interpellé la Direction sur l’absence de Kick-off et autres évènements de ce type dans plusieurs divisions d’Inetum. De nombreux salariés se sentent isolés, ne connaissant ni leur responsable, ni leurs collègues. Ce constat constitue une énorme et incompréhensible lacune, alors même que l’entreprise se targue de vouloir améliorer la vie des salariés.

Enfin, est-il nécessaire de rappeler la pression toujours croissante de Bain Capital dont le seul objectif est de réussir son LBO¹ avec une sortie potentielle en 2027 ? La gestion des flux de trésorerie (cash-flow) reste sa principale préoccupation face au remboursement des intérêts de la dette et devant ses objectifs de profit démesurés (Cf. article « Le Poids de la dette »).

Tout ce que nous venons d’exposer montre les contradictions d’une Direction dont les paroles rassurantes sur le parcours professionnel des salariés masquent difficilement le seul objectif réel de l’actionnaire, à savoir toujours plus de cash !