Nouveaux référentiels métiers : ce que la Direction ne vous dira jamais !
Mots-Clés : Référentiel Métier – Auteuil Conseil – Actions Gratuites – Élections UES – Fusion dans le groupe Gfi – REALDOLMEN
C’est dans une grande allégresse que la Direction s’apprête à lancer en juin prochain, les nouvelles versions des Référentiels métiers* (par métier : 2 à 9 filières, 11 à 43 fonctions-repères avec, pour chacune, environ 10 compétences-clés parmi les 50 répertoriées au total, et environ 6 compétences transverses parmi les 12 répertoriées au total), le nouvel Entretien d’Évaluation et le nouvel outil de «staffing» (GCOMP).
Pensez-donc, grâce à ces dispositifs, tout ce qui était impossible, devient désormais possible: gestion de carrière, formation individuelle et/ou d’équipe, passerelles inter-filières, voire inter-métiers, staffing optimisé sur les contrats clients. Pour la CFE-CGC, tout cela devrait enfin et logiquement, mener également à une revalorisation des salaires en rapport avec des situations objectives. Happy Gfi !
Mais, derrière les objectifs vertueux affichés, une véritable notation des salariés ne serait-elle pas en embuscade ?
Quoi de plus facile en effet, que d’attribuer automatiquement une note à chaque salarié, après avoir évalué les compétences de sa fonction–repère et leur avoir affecté un niveau compris entre 1 et 4. Le système calculera facilement une note finale, que les salariés le sachent ou non.
Souriez, vous êtes noté : Happy Gfi !
Quel avenir sera réservé aux salariés dont l’évaluation sera jugée insuffisante ? La Direction engagera-t-elle l’effort nécessaire pour une formation parfois longue et coûteuse ? Pas sûr ! La Direction est vertueuse, certes, mais dans des limites.
Quant aux référentiels métiers, c’est à se demander si le diable ne s’est pas glissé en leur cœur ! En effet, lors d’entretiens préalables à licenciement, nous avons vu le manager et la Responsable des Ressources humaines, en pleine complicité, dérouler méthodiquement toutes les compétences inscrites dans la fonction-repère du salarié, et, sans tenir compte du contexte, mettre en avant celles qui avaient recueilli une moins bonne appréciation. Ainsi, de fil en aiguille, le salarié se retrouvait acculé à une inéluctable insuffisance professionnelle, artificiellement mais méthodiquement construite. Machiavélique ! Pire, les compétences annexes que le salarié avait dû développer en sus, pour mener à bien son projet, sa mission ou son poste, parce que, dans la vraie vie, tout n’est pas prévu dans le référentiel, la Direction osera même les lui reprocher: Happy Gfi ?
Personne n’est à l’abri de telles aventures. La CFE-CGC appelle les salariés à la plus grande prudence au moment de valider leur entretien d’évaluation car l’effet boomerang d’une « notation » insuffisante pourrait, un jour ou l’autre, s’avérer désastreux. Tant qu’un désaccord persiste entre le manager et le salarié sur les conclusions de l’entretien d’évaluation, pas question de le signer !
Prenez contact avec l’équipe CFE-CGC qui vous conseillera utilement, et vous expliquera ce que la Direction ne vous dira jamais !
*12 compétences transverses : adaptabilité et flexibilité, analyse et synthèse, communication orale et écrite,
conviction et influence, créativité et sens de l’innovation, langues, leadership et esprit d’entreprise, orientation client, prise d’initiative autonomie, rigueur et organisation, sens relationnel, travail et animation d’équipes .