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Covid 19 : la crise qu’on n’attendait pas !

Le 3 avril 2020


Mots-Clés
: Gfi – CFE-CGC – Confinement –Télétravail – Activité Partielle – Agenda – Contacts

Alors que le Groupe Gfi s’apprêtait à avaler l’espagnol IECISA et ses 600 Millions d’Euros de Chiffre d’affaires, puis à changer de nom, voilà que le Covid 19 se met en travers de son ambitieuse trajectoire : 2 semaines de confinement total de la population française ont suffi à faire chuter le chiffre d’affaires en France d’environ 20% du fait des arrêts ou reports des projets clients.

Sur la base d’un budget T2 2020 France de 236M€, cela représente, dans l’hypothèse d’un arrêt de l’activité pendant 3 mois, une réduction de 47M€ du chiffre d’affaires, un impact de -15M€ sur la MCD (Marge sur coût direct) et presque autant sur la MO (Marge Opérationnelle).

Quel trou d’air !

Jamais Gfi, ni d’ailleurs les autres entreprises, n’ont été confrontés à un choc aussi brutal pour une durée qu’on ne sait pas encore borner avec précision mais dont on espère qu’elle ne dépassera pas le mois d’avril.

Et que dire des salariés qui ont dû courageusement poursuivre tant bien que mal leur activité à domicile, voire sur site client ou site Gfi, dans des conditions pas forcément bien adaptées et très déstabilisantes pour eux et leurs familles !

Si les Organisations Syndicales ont demandé à la Direction qu’ils soient traités avec bienveillance dans ce contexte particulièrement éprouvant, il reste à déplorer quelques ratés sur le terrain : une pression managériale parfois trop forte, des menaces à peine voilées et prématurées de « mise en chômage partiel » voire des ruptures inattendues et illicites de période d’essai …Souhaitons que le zèle se confine, lui aussi !

Le Groupe Gfi a de l’envergure et passera le cap : mais il devra le passer en gardant tous les salariés à bord !

Et pour mettre toutes les chances de son côté, la Direction a décidé d’avoir recours au dispositif exceptionnel d’aide aux entreprises mis en place en urgence par le gouvernement: un dossier sera déposé auprès de l’Administration après consultation des 8 CSE de l’UES les 6 et 7 avril prochains, afin de solliciter les allocations « d’activité partielle » (ou « chômage partiel ») qui seront reversées aux 1600 salariés (1200 Equivalents Temps Plein ou ETP) en activité réduite ou nulle depuis le début du confinement en France.

L’aide de l’Etat qui correspond au maximum à 70% du salaire brut (plafonné à 4,5 Smic) avoisinerait 3M€ par mois : Gfi a finalement admis de financer le reste à charge permettant, après application de l’accord de Branche plus favorable, de maintenir les salaires nets mensuels pour tous ceux qui seront concernés, soit un coût pour Gfi de 500K€ par mois.

C’est une belle satisfaction pour les Organisations Syndicales qui n’auraient pas toléré que le fardeau de la crise soit porté par ceux qui se trouvaient au mauvais moment, sur le mauvais contrat !

Néanmoins, il aurait été bienvenu que les membres de la Direction Générale montrent l’exemple en prenant leur part via des abattement de leur rémunération variable à venir ou une renonciation aux nouveaux plans d’actions gratuites.

C’est dans la tempête qu’on mesure la qualité du capitaine et de ses lieutenants !