Lettre N°273 |
Pouvoir d’achat : ultime séance de négociation, le 8 juillet ! |
Le 30 juin 2022 |
Mots-Clés : Inetum – CFE-CGC – Élections Professionnelles – CSE – Astreintes– Télétravail – Bilan IRP – Accord ARTT – Congés – Agenda – Contacts |
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Lors des NAO 2022 (Négociations Annuelles Obligatoires) qui se sont tenues en octobre dernier, nous avions déjà pointé cette tendance, mais la Direction en avait peu tenu compte puisqu’elle avait jugé suffisant de prévoir les augmentations salariales (individuelles) 2023 dans une enveloppe de 2,25% de la masse salariale brute 2022, au lieu des sempiternels 1,5% dont elle nous a rebattu les oreilles pendant 10 ans, au motif que, puisqu’il n’y avait pas d’inflation, il n’y avait pas de raison d’augmenter les salaires ! Et aujourd’hui, alors que la projection de l’inflation pour la fin de l’année approche les 7%, la Direction bondit sur un autre principe : il faudra d’abord augmenter les prix des prestations clients, ensuite on verra à répercuter (combien ?) sur les salaires ! Et en priorité, voire exclusivement, pour les salariés qui risqueraient de faire du chantage à la démission, quant aux autres … Face à cette posture qui ne tient aucun compte de la réalité quotidienne des salariés (augmentation du prix de toutes les énergies, augmentation du prix des denrées alimentaires …) et balaie au passage les principes de RSE (Responsabilité Sociale des Entreprises), la Direction que nous avions interpellée dès le 23 mai courant, a mis le sujet à l’ordre du jour de la commission paritaire du 22 juin (un mois plus tard tout de même !) attestant ainsi, qu’elle le prenait au sérieux. Cependant, le DRH Groupe qui est arrivé en séance pour exposer son analyse de la situation, ne disposait pas d’un mandat précis du PDG ni d’une enveloppe budgétaire à destination de tous les salariés ! Alors, la discussion a très vite tourné court. Croyait-il que les Organisations Syndicales allaient se contenter de beaux discours, et de report à plus tard, par exemple après que le gouvernement aura déroulé son propre plan anti inflation ? Nous ne sommes pas dupes : jamais les mesures gouvernementales ne cibleront les salariés d’Inetum, « trop payés » par rapport aux minima sociaux, mais pas assez pour ne pas sentir venir les fins de mois difficiles, encore accrues par les retards internes de remboursement des notes de frais et autres éléments variables de salaires, à cause du démarrage laborieux et complexe de SAP + Concur + Chronotime ! Non, il n’y a pas d’alternative : la Direction doit ouvrir son porte-monnaie et compenser pour tous les salariés, très rapidement avant l’été, l’érosion de leur pouvoir d’achat, à la hauteur des pertes déjà constatées et de celles à venir (certaines études publiques évaluent ce montant à 200€ en moyenne par mois et par personne, depuis déjà près de 8 mois), aucune amélioration à court terme n’étant prévue ! Nous attendons de la Direction d’Inetum, bien autre chose que le cynisme des patrons d’Engie, d’EDF et de TotalEnergies qui ont osé appeler (Journal du Dimanche) les Français à réduire « immédiatement » leur consommation de carburant, pétrole, électricité et gaz face au risque de pénurie et de flambée des prix qui menacent « la cohésion sociale » l’hiver prochain ! La cohésion sociale est également en danger chez Inetum : lors de l’ultime réunion de négociation du 8 juillet, les propositions de la Direction devront répondre aux fortes attentes de l’ensemble des salariés et se traduire par des mesures simples, visibles et d’application immédiate. Nous ne saurions être plus clairs. En ce début d’été, nous aurions préféré vous entretenir de sujets plus légers, mais l’actualité ne nous laisse pas de répit : chaque mois qui passe érode le reste à vivre de chacun d’entre nous, en raison d’une inflation galopante qui pourrait atteindre 7% en fin d’année 2022 ! |