Télétravail : la CFE-CGC signataire du nouvel accord ! |
Le 31 juillet 2020 |
Mots-Clés : Gfi – CFE-CGC – Télétravail – Activité Partielle – Lean Management – Résultats Semestriels – Changement de nom – Relance Économique – Agenda – Contacts
La négociation engagée sur les chapeaux de roues en sortie de confinement pendant lequel la pratique du télétravail (certes dans un format imposé) a été massive et nouvelle pour la plupart des salariés, vient de s’achever lors de la réunion de la commission paritaire du 28 juillet 2020. Il est clair que la Direction ne fera plus évoluer le texte en dépit de revendications pendantes, à savoir, pour la CFE-CGC: définir un plafond maximal de jours de télétravail en continu imposant un retour en présentiel dans le collectif de travail de rattachement, mieux indemniser les durées de télétravail longues (3 jours régulièrement par semaine et plus), allonger le délai de prévenance à 5 jours ouvrés au lieu de 2 jours ouvrés lorsque des impératifs imposent de modifier la planification des jours de télétravail initialement convenus. Néanmoins, ce nouvel accord qui a vocation à remplacer celui de 2011, permet d’ouvrir l’accès au télétravail à tous les salariés et quasiment tous les métiers grâce à une vision annuelle (non plus strictement hebdomadaire) de l’organisation des jours télétravaillés dans la limite maximale de 175 jours. Ce dispositif introduit une souplesse nécessaire par rapport aux rythmes des missions mais aussi, permet une meilleure prise en compte des souhaits des salariés. Si la limite élevée de 175J par an peut en effrayer certains, elle n’a aucunement vocation à devenir la « norme » ! Ne faisons pas dire au texte ce qui n’est pas écrit. Le télétravail reste « pendulaire » donc entrecoupé aussi régulièrement que possible de périodes en présentiel au sein du collectif de travail de rattachement. De telles périodes sont vitales pour entretenir le lien social et indispensables pour recueillir les bénéfices de l’intelligence collective, certes non mesurables, mais hautement contributifs dans la réussite des projets. L’essentiel de nos demandes est néanmoins bien pris en compte : le volontariat des salariés (matérialisé par la signature d’un avenant annuel au contrat de travail), le respect des temps de déconnexion, la réversibilité en particulier pour des raisons personnelles, l’engagement de la Direction dans la fourniture de tout le matériel nécessaire à l’exécution du travail et l’indemnisation mensuelle (néanmoins insuffisante pour les temps longs de télétravail, cf supra ; ce sera un point d’évolution à remettre en discussion). De plus, la Direction a planifié un cycle de formation pour le management afin de faire évoluer leurs méthodes vers un modèle collaboratif laissant une plus grande autonomie aux salariés, comme nous le suggérions. Nous avons par ailleurs obtenu la mise en place d’une commission de suivi qui se réunira tous les 6 mois en présence d’un représentant par organisation syndicale signataire et de 2 représentants de la Direction et examinera la manière dont l’accord se met en place (et ses éventuelles difficultés) sur la base d’indicateurs de terrain déclinés par Business Line : elle a vocation à devenir un véritable comité de pilotage capable de proposer et mettre en œuvre au fil de l’eau les améliorations nécessaires. Enfin nous sommes conscients que l’attente des salariés pour introduire de manière pérenne, une part de télétravail dans l’organisation de leur travail, est très forte : 76% des salariés ayant répondu au sondage lancé par la Direction en mai-juin, le disent ! C’est pourquoi, compte-tenu également du contexte très particulier et morose dans lequel nous évoluons en ce moment, nous considérons que cet accord d’une durée de 2 ans, représente une réelle avancée sociale et envoie un signal positif des Organisations Syndicales vers les salariés. Parce qu’il est doté des garde-fous nécessaires pour pallier d’éventuelles dérives que les salariés aussi ne manqueront pas de nous faire remonter, nous sommes confiants (ce qui n’exclut pas la vigilance) dans sa mise en application à la rentrée de septembre 2020. La CFE-CGC en sera donc signataire*! |
*Pour entrer en application l’accord devra recueillir la signature de plusieurs Organisations syndicales rassemblant ensemble plus de 50% de représentativité. Les représentativités issues des élections de 2019 dans l’UES sont les suivantes : CFDT 30,8%, CFE-CGC : 16,6%, CFTC : 15,2%, SOLIDAIRES : 37,6%