Dans notre lettre du mois dernier nous écrivions « Le discours rassurant de la direction sur la transparence de l’impact de la migration de Verspieren vers Mercer nous laisse dubitatifs lorsque l’on connaît les soubresauts des migrations chez Inetum. ».

Tout ceux d’entre vous qui n’avaient pas encore reçu leur carte de Tiers Payant le 1er janvier, auront pu le vérifier par eux-mêmes ! Cerise sur le gâteau, en raison d’anomalies dans les adresses postales, une deuxième carte de tiers payant va être envoyée aux salariés.

Ce que la direction s’était bien gardée de dire dans le mail du 22 novembre annonçant le remplacement de Verspieren par Mercer, et qu’elle a enfin annoncée le 20 décembre, c’est la hausse phénoménale des cotisations santé de 25% pour les inactifs (retraités essentiellement) et surtout de 142% pour les conjoints !

Bien entendu, les salariés se réjouiront d’une baisse de 6,48% de leur cotisation santé, mais pour tous ceux assurant aussi leur conjoint (plus de 30% des adhérents), celle-ci est plus que ridicule comparée à la hausse de cotisation de leur conjoint. Ce n’est pas non plus la minime baisse de cotisation prévoyance (entre 1€ et 3€) qui les consolera.

Ce que la direction omet également de dire, c’est que depuis 2016 le régime de frais de santé est bénéficiaire, hormis la seule année 2019. Que sont devenus les bénéfices accumulés pendant toutes ces années ?

Pour limiter, voire éviter, les hausses de cotisations des inactifs et des conjoints, d’autres choix sont possibles, tels que :

  • La création d’une réserve les années où le régime est bénéficiaire.

  • L’ajout d’une cotisation sur les plus hauts salaires. En effet, la tranche C (au-delà de 15 700 € mensuels) est exonérée de cotisation.

  • Une prise en charge plus importante par l’employeur. Chez Inetum celle-ci se limite à 65% des cotisations, alors qu’elle est de 70% dans d’autres ESN.

  • Une répartition plus équitable des évolutions de cotisations entre les salariés, conjoints et inactifs.

Ainsi, faire supporter sur les seuls inactifs et conjoints, la dégradation de la situation d’une partie du régime de santé, qui reste tout de même bénéficiaire au total, revient à remettre en cause le système de solidarité qui est le socle du système social français, au profit d’un système individualiste à l’anglo-saxonne.

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