Que vous soyez en intermission aujourd’hui ou puissiez l’être un jour, ce qui suit vous concerne au premier chef. En effet, le parcours de l’intermission est plus que jamais semé d’embûches en cette période difficile !

Ainsi, depuis plusieurs semaines, de nombreux salariés, au sein de diverses agences, subissent des consignes de retour en agence dans des conditions inacceptables, qui ont amené vos représentants CFE-CGC à intervenir dans les CSE, au CSE Central et à interpeller la DRH France, Eve Royer, et le DG France, Norman Hodara :

 

 

Madame Royer, Monsieur Hodara,

Des salariés en intermission de plusieurs établissements, notamment dans le Nord et en Ile-De-France, se voient imposés un retour sur site 5 jours sur 5, parfois 4 jours sur 5, sans que des raisons de service ne justifient de telles contraintes. En effet, soit les tâches qui leur sont confiées ne justifient nullement un retour sur site, soit les salariés en question se retrouvent sans aucune activité ou sans moyen d’effectuer le travail demandé. Et, facteur aggravant, il n’est absolument pas tenu compte des situations individuelles.

Ceci alors même que le flex-office et en corollaire le télétravail se sont développés et généralisés.

Ceci malgré des signalements déjà effectués par des représentants du personnel dans ces régions.

Ceci malgré les propos que vous avez tenus lors de la paritaire du 12 décembre.

Certaines consignes excessives et inadaptées peuvent clairement être interprétées comme une tentative de pousser vers la sortie les salariés les plus fragiles et ont comme conséquence de démotiver les équipes.

Bien entendu, il ne s’agit pas de remettre en cause le bien-fondé de la venue des salariés en agence 1 ou 2 jours par semaine, mais de signaler le caractère excessif des consignes données par certains managers ou certains responsables de région. Même si ceux-ci restent minoritaires, ils adressent néanmoins un grand nombre de salariés !Par conséquent, la CFE-CGC réclame de la mesure dans les directives données aux salariés en intermission, notamment :

  • Un retour en agence limité à 2 jours sur 5.
  • La fin de consignes aberrantes, telles qu’un retour en agence pour voir les commerciaux … qui ne sont pas en agence mais en clientèle.
  • Chaque convocation en agence se doit d’être accompagnée d’un objectif précis et présenté à l’avance au salarié (rendez-vous avec un commercial, prise de connaissance d’un appel d’offres, formations gagnant à être suivie en présentiel…).
  • Le matériel nécessaire à la réalisation de l’objectif (PC, micro, casque, écran plat…) doit être fourni au salarié ainsi qu’un emplacement déterminé et adapté à la mission.
  • Enfin, il est important de soigner l’accueil du salarié à son arrivée sur site. Il est en effet délétère que certains salariés convoqués en agence soient livrés à eux même.

Nous sommes bien entendu à votre disposition pour échanger sur ces points.

En attendant, pour favoriser leur engagement au service d’Inetum et leur propre avenir professionnel, il est urgent et important que l’ensemble des salariés concernés se voient donnés des consignes mesurées, positives et encourageantes.

 

La réponse de la Direction, via la DRH France, montre surtout de louables intentions, mais ne répond pas vraiment aux attentes des salariés.

 

Bonjour Monsieur Maulmy,

Nous avons pris bonne note de vos mails des 13 et 30 janvier 2025 et nous vous remercions pour votre démarche, qui s’inscrit en effet dans un dialogue social constructif tout aussi important pour nous.

La situation des salariés en intercontrat a été longuement évoquée en CSEC des 15 et 16 janvier 2025, à l’issue duquel nous avons également transmis les points abordés en réunion le 17 janvier 2025 par Normann, Hatice Menguc et moi-même avec les managers.

En plus d’un rappel des bonnes pratiques managériales, un focus a en effet été réalisé sur la gestion des collaborateurs en situation d’intercontrat :

Gérer le retour sur site de manière individuelle (fournir le poste et matériel requis et s’assurer des bonnes conditions de travail, définir un référent)

Encourager la participation aux speed meetings

Vérifier les RTT E acquis, respecter les délais pour position.

Depuis cette réunion, nous avons fait un rappel / recadrage systématique à l’ensemble des managers ne suivant pas nos consignes.

Nous partageons tous la même priorité : une situation économique optimale et l’épanouissement professionnel des collaborateurs. La présence sur site est un dispositif important dans la dynamique professionnelle et nous enregistrons des résultats positifs de cette mesure : les positionnements en mission sont plus rapides pour les salariés en intercontrat placés dans une dynamique positive pour les entretiens, une action de formation, etc. Cela suppose nécessairement un accueil adapté et l’attribution du matériel nécessaire. Ce rappel a également été fait. Nous n’avons pas donné de consigne quant au nombre de jours sur site, ce serait contre-productif, l’important est que ce temps soit utile à tous : à l’entreprise pour trouver les missions, aux collaborateurs pour se former, échanger et préparer les entretiens.

Nous vous prions d’agréer, nos respectueuses et sincères salutations.

Eve ROYER

Chief People Officer France

 

Dans tous les cas, suite aux actions de vos élus CFE-CGC et à cette interpellation, des salariés concernés nous remontent une amélioration de la situation, mais celle-ci n’est ni générale ni définitivement acquise !

Par ailleurs, et c’est bien plus problématique, de nombreux salariés nous signalent des missions proposées sans relation avec leur compétence, sans entretien client, sans descriptif ni cahier des charges, sans prise de contact préalable par le commercial. Qui plus est, parfois loin de leur domicile, sans informations sur les modalités de déplacement et leur prise en charge, ni sur les possibilités de télétravail.

Et si le salarié a le malheur de refuser une mission, alors la porte de sortie lui est rapidement indiquée.

Tout ceci avec un seul objectif, diminuer de manière drastique le nombre d’intermissions afin d’améliorer les comptes de l’entreprise.

Pour rappel, l’intermission est quelque chose de classique dans le parcours d’un salarié en ESN. Par conséquent, même s’il est tout à fait normal qu’une ESN soit attentive au nombre d’intermissions, la chasse actuelle aux intermissions est inacceptable !

Pour éviter de vous retrouver en situation difficile, il est primordial de suivre quelques conseils :

  • Ne pas répondre par un « non » abrupt à une mission qui ne vous correspond pas, mais argumenter
  • Répondre aux sollicitations, sauf, bien entendu, si vous êtes en congés ou en arrêt maladie
  • Tracer par écrit les échanges oraux
  • A toutes fins utiles, commencer par lire la rubrique de l’intranet sur les missions et frais de missions

Ressources Humaines > Accueil > Missions et frais de mission

Si vous avez le moindre doute, la moindre réserve, sur une proposition de mission, contactez d’abord vos représentants CFE-CGC !

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