Dans l’entreprise, les réunions paritaires sont des instances de dialogue entre la direction et les organisations syndicales représentatives. Elles permettent d’aborder, discuter et de négocier les accords qui encadrent nos conditions de travail.
Ce sont des moments clés pour la construction collective des règles de vie au travail et essentiels au bon dialogue social. Après de longues semaines de relance, ces réunions fort attendues ont finalement été programmées avec des propositions de la Direction ciblant 3 accords :
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Le télétravail : enjeu central d’organisation, d’équilibre et de performance
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L’inclusion du handicap : un pilier du respect et de la diversité au travail
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La QVCT (Qualité de Vie et des Conditions de Travail) : un cadre global pour prévenir les risques, favoriser le bien-être et donner du sens au travail. Y sont traités de nombreux points tels par exemple : les Tickets restaurants, les abonnements transports, les seniors, …
La CFE-CGC, comme les autres organisations syndicales, avait insisté sur la nécessité urgente de reprendre le dialogue social sur des bases claires et respectueuses des partenaires sociaux.
Mais la première réunion du 9 juillet s’est révélée décevante. Ce que la direction a présenté relevait davantage d’une logique d’imposition unilatérale que d’un véritable dialogue social, avec des propositions traduisant des reculs sur les acquis sociaux, et non des moindres : l’indemnité télétravail et la prise en charge des transports. Ces reculs seraient prétendument compensés par des mesures ne profitant qu’à une minorité de salariés et dont l’impact reste très limité.
En l’absence de conditions sérieuses pour entamer une négociation loyale et équilibrée, l’ensemble des organisations syndicales, dont la CFE-CGC, a invité la direction à sortir de ce simulacre pour revenir à un véritable dialogue social, a
exprimé son désaccord sur la méthode et sur le fond, et, est resté combatif et force de proposition.
Pire encore ! La seconde réunion prévue le 30 juillet pour tenter de clarifier les positions a été annulée la veille pour le lendemain par la direction.
La CFE-CGC alerte !
Sur des sujets aussi structurants, le dialogue social ne peut être réduit à une formalité.
La méthode, comme les propositions, doivent être à la hauteur des enjeux.
La CFE-CGC se mobilise pour défendre un dialogue social de qualité, et non de façade, et exige :
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Un dialogue social loyal, respectueux et productif.
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Des améliorations concrètes et collectives des conditions de travail de l’ensemble des salariés. Aucun recul des acquis sociaux n’est envisageable.
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Un calendrier de réunions maintenu, communiqué à l’avance, et respecté.
Thèmes
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Acquis
actuels
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Proposition
Inetum 2025
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Point de vue de la CFE-CGC
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Indemnité
mensuelle
télétravail
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10€ pour 1 à 4j / mois 20€ au-delà
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1€ / jour Plafond 10€ / mois
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Le sujet du télétravail est devenu un point de blocage majeur. Les OS, dont la CFE-CGC, dénoncent un recul inacceptable alors même que l’entreprise bénéficie économiquement de cette organisation (réduction des coûts immobiliers et de déplacement).
La proposition de 10€ maxi. par mois est un signal négatif. La CFE-CGC demande une base forfaitaire de 10€ + 2,7€ /jour télétravaillé.La direction justifie sa position par le caractère volontaire du télétravail, mais les missions en clientèle ou à distance imposées à de nombreux salariés contredisent cette vision.
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Indemnité
installation
télétravail
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50% de l’achat de mobilier, plafonné à 100€
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50% de l’achat de mobilier, plafonné à 300€
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Tickets
Restaurants
(TR)
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9€ dont 5,4€ pris en charge par l’employeur
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9,5€ dont 5,7€ pris en charge par l’employeur
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La CFE-CGC s’oppose à l’inscription de mesures dans un accord pluriannuel figé, alors qu’elles sont actuellement renégociées dans le cadre des négociations annuelles obligatoires /NAO.
La CFE-CGC s’oppose à une baisse de la prise en charge des frais de transport. La direction propose de revenir à un remboursement de 50%, contre 70%, évoquant la prolongation de l’exonération des cotisations sociales de la loi des Finances par définition non pérenne. Cette décision représenterait une économie de plus de 600 000€ pour l’entreprise… sans redistribution équitable pour les salariés. Pour ces derniers, cela se traduirait par une perte nette mensuelle pouvant aller de 12 à 15€ en zones urbaines, et encore davantage pour les trajets interurbains (abonnement train entre villes).
La CFE-CGC prend acte de l’évolution proposée sur les TR, dont la valeur passerait à 9,5€, avec une part employeur portée de 5,4€ à 5,7€, et une part salariale passant de 3,6€ à 3,8€. Si cette hausse faciale
peut sembler favorable, elle implique également une contribution plus importante des salariés. Dans le contexte actuel de tension sur le pouvoir d’achat, cette mesure reste d’un impact limité et ne compense pas
les reculs envisagés sur d’autres dispositifs sociaux. Abonnement Transports
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Abonnement
Transports
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Prise en charge à 70%
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Prise en charge à 50%
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Maternité
Adoption
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Dès 1 an d’ancienneté
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Dès 6 mois d’ancienneté
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Des assouplissements sont proposés sur la rémunération des salariés concernés par /Maternité et /Adoption, et,aussi le complément /Paternité.
La CFE-CGC salue ces avancées, mais remarque que ces dispositifs concernent très peu de salariés : 15 pour Maternité /Adoption et 50 pour Paternité en 2024.
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Paternité
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Dès 2 ans d’ancienneté
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Dès 1 an d’ancienneté
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Retraite
Temps
partiel
Seniors
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Aucun dispositif
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1er dispositif proposé
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Dispositif proposé : passage à 80 % pour les + de 62 ans, 2 ans avant la retraite, avec cotisation retraite et indemnité de départ maintenues à 100 % ( base temps complet).
Une avancée saluée par la CFE-CGC, mais qui mérite une meilleure articulation avec la retraite progressive ,et, pour les + de 60 ans : un temps partiel permettant une souplesse « agenda » et un élargissement de l’activité aux missions de mentorat.
La CFE-CGC demande la création d’un accord sénior ou intergénérationnel. Accord pour lequel elle a fait des propositions dans sa lettre de mars 2023, sans aucun retour de la Direction jusqu’ici.
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Congé
hormonal
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Aucun dispositif
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1er dispositif proposé
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Dispositif proposé réservé aux salariées reconnues travailleur handicapé (RQTH). 6 jours rémunérés /an.
La CFE-CGC demande un élargissement sans condition de RQTH.
Le dispositif doit être accessible, confidentiel, et non stigmatisant.
La démarche RQTH est lourde et dissuasive.
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