1 « Qatar National Vision 2013 »

Le 31 juillet 2017, Mannai Corporation détiendra 80% du capital de Gfi, puis, au plus tard le 30 juin 2018, il en détiendra 95%.

3 Effectif du Groupe Gfi au 30/04/17 :

France : 9.577
Espagne : 2.396
Portugal : 1.261
Pologne : 115 (281 avec les sous-traitants)
Belux : 205, Suisse : 35
Maroc : 326
Côte d’Ivoire : 47
Colombie : 123
Mexique : 48
Brésil : 51
Chine : 9
Singapour : 1
Angola : 2
USA : 31
Angleterre : 6
Roumanie : 2

Total Groupe Gfi : 14.233

Actualité au 31 mai 2017 :

Mannai – Gfi : ultimes grandes manœuvres

Juin 2016, Mannai lançait une OPA sur Gfi et acquérait 51% du capital (cf notre lettre n° 202 du 29 juin 2016).

Selon l’annonce publiée dans la presse le 10 mai 2017, les modalités de l’assaut final sont désormais arrêtées de manière très précise :

  • en Juin 2017 : Mannai sera détenteur de 63% du capital de Gfi,
  • en Juillet 2017 : Mannai sera détenteur de 80% du capital de Gfi.
  • en Juin 2018 : Mannai sera détenteur de 95% du capital de Gfi.

L’histoire s’accélère : Mannai est impatient de démontrer aux Princes du désert que sa stratégie de diversification est payante (pour le Groupe Qatari).

D’ores et déjà, au titre de l’exercice 2016, avec 51% de détention de Gfi, les comptes de Mannai ont été bonifiés d’environ 260M€ de chiffre d’affaires et de près de 8M€ de Résultat net, produits par Gfi !

Exprimé en Euros, le CA 2016 de Mannai s’établit à 1,2 Milliards d’Euros (« QR 4.88 Billion ») avec un résultat net de 133M€ (« QR 535 Million ») .Gfi quant à lui, a réalisé un CA de 1,01Milliards d’Euros avec 32M€ de Résultat net .

Le projet des Qataris serait-il d’amener la rentabilité (Résultat net / CA) de Gfi (3,2%) au même niveau que le leur (11%) ? On espère que non, car, un tel projet ne serait pas viable pour les salariés de Gfi en France !

L’an passé, Mannai avait expliqué, qu’il lui fallait d’abord observer le fonctionnement de Gfi, avant de lancer son assaut final et détenir Gfi à quasiment 100% : visiblement, il a appris très rapidement ! Un « détail » cependant : le projet initial valorisait TOUTES les actions Gfi à 8,5€ (cf l’OPA), alors que désormais, Mannai a décidé d’acquérir 29% du capital de Gfi à seulement 8€ l’action !

Mannai rit, mais APAX et BOUSSARD (qui vendent leurs parts du capital de Gfi) pleurent, car ce sont respectivement 4M€ et 5,6M€ qui s’envolent en fumée par rapport au projet initialement convenu entre eux, en 2016.

Telle est la punition infligée par Mannai ! On peut la corréler avec les résultats décevants de Gfi en 2016 : hausse limitée de sa Marge Opérationnelle (+5%, périmètre non comparable) nettement inférieure à celle du CA (+14%, périmètre non comparable) et un % de MO en net retrait (6,08% contre 6,57%), plaçant ainsi le Groupe Gfi en fort décalage par rapport aux principaux compétiteurs qui ont enregistré une forte progression de leur rentabilité opérationnelle en 2016.

Une telle situation (non prévue ?) pourrait avoir provoqué le courroux des Princes du désert et obligé les actionnaires APAX et BOUSSARD à accepter la décote, sans discuter ! N’aurait-on pas également présenté le Groupe Gfi de manière un peu trop clinquante, sans l’assurance de pouvoir réellement tenir certaines promesses ?

Mais le plus grand danger aujourd’hui, c’est que les salariés soient mis à contribution dans ces petits arrangements entre actionnaires, sous la forme par exemple, de réductions d’effectifs (tiens, tiens, c’est pourtant ce qu’on observe par endroits), de blocage des salaires (tiens, tiens, c’est pourtant ce que subissent plus de 60% de l’effectif), de PO & COM non payées (tiens, tiens, c’est pourtant exactement ce qui se passe)…Pour la « Participation », rien à craindre : avec 29€ en moyenne par salarié, il n’y a rien à gratter, on est à l’os !