Cette année encore, la participation ne laissera pas un souvenir impérissable aux salariés d’Inetum. Avec un montant moyen de 168€, celle-ci ne changera pas leur vie.

Pour rappel, la participation obligatoire a été instaurée par l’ordonnance gouvernementale 67-693 du 17 août 1967 et la formule de calcul n’a pas évolué depuis :

RSP = ½ (RF – 5%CP) x S / VA

RSP = Réserve Spéciale de Participation

RF = Résultat Fiscal

CP = Capitaux Propres auxquels s’applique le taux de 5%

S = Salaires brutes versés sur l’exercice

VA = Valeur Ajoutée

Celle-ci répondait à une aspiration du Général de Gaulle, celle de réconcilier travail et capital. Cette formule consiste à attribuer aux salariés une quote-part du bénéfice fiscal après impôts, après rémunération des capitaux propres et en proportion du poids des salaires dans la valeur ajoutée. Cette formule un peu barbare pêche par son excès de rigidité et son inadéquation avec le cas d’Inetum.

Les formules dérogatoires et le mode de calcul mis en place au niveau de l’UES Inetum n’influent qu’à la marge sur ce mécanisme de calcul peu adapté à la configuration spécifique d’Inetum. Sans entrer dans les techniques, le résultat fiscal d’Inetum SA est totalement décorrélé des bénéfices consolidés au niveau du groupe. Ceci explique pourquoi malgré des profits financiers importants, la participation reste à un niveau particulièrement bas.

A la différence de la participation, l’intéressement, dispositif inexistant chez Inetum, n’est pas assujetti au respect d’une formule préétablie. Il s’agit d’un dispositif d’épargne salariale lié aux résultats ou aux performances de la société. Celui-ci est mis en place par accord d’entreprise. Contrairement à la participation, les partenaires sociaux disposent d’une grande latitude dans le choix de la formule de calcul de l’intéressement. Celle-ci permet de refléter beaucoup plus fidèlement le niveau réel de profitabilité de l’entreprise et donc de récompenser véritablement les salariés à hauteur de leurs efforts.

C’est pourquoi la CFE-CGC revendique depuis des années l’ouverture de négociations en vue de la mise en place d’un accord d’intéressement. Celui-ci est réclamé par tous les salariés et son absence constitue un frein sérieux à l‘embauche. La base de calcul devra être un indicateur qui soit le reflet de la performance réelle de l’entreprise. L’objectif est que les salariés soient enfin récompensés des efforts qu’ils accomplissent au quotidien.

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