Les chiffres définitifs des départs du mois de juin confirment l’ampleur des départs forcés que nous évoquions dans notre lettre du mois précédent.
Ainsi avec 45 licenciements en juin 2024 versus 17 licenciements en juin 2023, et 166 licenciements sur le 1er semestre 2024 versus 115 licenciements sur le 1er semestre 2024, il s’agit d’une hausse importante et préoccupante, qui risque fort de se poursuivre les prochains mois. Ceci sans compter, certaines fins de période d’essai injustifiées, ce qui est choquant même si cela est légal, ainsi que des ruptures conventionnelles contraintes.
Le phénomène est d’une telle ampleur que beaucoup de salariés voient des collègues se faire « éjecter » de l’entreprise et se demandent quand leur tour viendra, ou a minima se demandent comment éviter d’être la cible d’une sortie « forcée ». Avec des situations alarmantes dans certaines entités, comme Salesforce, où de nombreux salariés « historiques » ne satisfont pas le jeunisme du management.
La « simplification » de l’organisation, bel euphémisme qui cache une réalité bien plus rude, annoncée lors du dernier « Let’s Talk » semble déjà bien engagée, des salariés découvrant du jour au lendemain l’éjection de leur manager. Cette épuration au sein du management intermédiaire, dont l’utilité au sein d’une entreprise est indéniable, nous paraît inquiétante sur le devenir de l’entreprise. L’avenir n’étant évidemment pas une priorité de l’actionnaire qui a annoncé en 2022 qu’il ne conserverait pas l’entreprise au-delà de 5 à 7 ans. Pareillement, l’épuration des intercontrats, qui sont une nécessité pour décrocher de nouveaux contrats, répond à une vision purement financière et court-termiste.
En cas de doute sur vos droits et devoirs, en cas de pression de votre hiérarchie, ne restez pas isolés et contactez vos représentants du personnel qui seront les plus à même de vous conseiller. De même ne refusez pas une mission, une formation, sans nous avoir préalablement contactés. Par ailleurs, en cas de licenciement nous vous conseillons de refuser de signer une transaction, qui vous prive d’un droit ultérieur à contester une rupture injustifiée. Face à l’ampleur de cette situation l’ensemble des Organisations Syndicales Représentatives (CFDT, CFE-CGC, CFTC et Solidaires) travaillent de concert à une action en riposte aux nombreux licenciements engagés qui nous semblent être le signe d’un Plan de Sauvegarde de l’Emploi (PSE) déguisé. Nous ne manquerons pas de vous en tenir informés dans nos prochaines lettres ! Quels que soient vos doutes ou vos inquiétudes, vos représentants CFE-CGC sont à votre écoute et à vos côtés, alors n’hésitez pas à les contacter. |