A quelques jours du démarrage du processus électoral pour les élections professionnelles des CSE, la Direction d’INETUM a subitement fait volte-face en demandant aux organisations syndicales de voter un report de celles-ci. La motivation invoquée portait sur le fait que la situation d’INETUM Software dans le groupe est appelée à évoluer avec le détourage qui est en cours et que la nouvelle structure nécessitera certainement de nouvelles élections professionnelles pour cette entité. Mais, le plus surprenant dans cette demande, c’est que la Direction d’INETUM n’a pris aucun engagement. Aucune date n’a été proposée pour un prochain scrutin et son périmètre n’a pas été présenté. La seule concession mise sur la table était l’organisation de négociations pour modifier les règles de l’UES (voir encadré) afin de permettre éventuellement à INETUM Software de continuer à en faire partie. Les motifs invoqués semblent bien futiles et les compensations proposées sont inexistantes pour une manoeuvre qui consiste quand même à se soustraire à une obligation légale et confisquer aux salariés de l’entreprise leur principal moyen d’exprimer leurs opinions en choisissant ceux qui vont les représenter et les défendre, mais aussi, en montrant la force du collectif mesurable par le taux de participation. C’est la démocratie sociale qui se retrouve attaquée. En fait, Il est probable que les véritables motivations de cette tentative de confiscation soient plutôt financières, en économisant, certes, le coût d’une élection, mais également, en éloignant la crainte de la démonstration d’un collectif puissant et engagé, mis en évidence par un taux de participation massif qui pourrait inquiéter un futur repreneur et lui donner des arguments pour négocier le prix de rachat auprès de l’actionnaire. On est bien loin de l’intérêt des salariés dans cette affaire. Mais malgré cela, certaines Organisations Syndicales étaient prêtes à se laisser convaincre, par manque de vigilance pour certaines, par peur d’une perte de représentativité et/ou perte de positions individuelles face au vote des salariés pour d’autres. La CFE-CGC, elle, est bien restée vigilante et focalisée sur la préservation du droit d’expression des salariés dans l’entreprise. En effet, notre refus de reporter les élections a fait échouer cette tentative de la Direction de contourner ses obligations sociales. Ainsi, comme prévu, à partir du 11 janvier 2024, vous pourrez élire vos représentants dans les CSE pour les quatre années qui viennent, mais surtout, vous aurez une occasion de faire la démonstration d’un collectif fort et déterminé en affichant un taux de participation record. Pour atteindre cet objectif, les listes renforcées et rajeunies de candidats CFE-CGC sont prêtes et plus motivées que jamais pour défendre les intérêts collectifs et individuels des salariés. Car vous l’avez bien compris, la vigilance est de mise face à un actionnaire qui n’hésite pas une seconde, lorsqu’il y trouve un intérêt, à se soustraire à ses obligations. Alors le 11 janvier 2024, votez pour les listes de la CFE-CGC. Votre vote, c’est votre voix, faites-la entendre !
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