Souvenez-vous : en fin d’année 2021, l’assureur Malakoff-Humanis avait résilié le contrat de prévoyance en vigueur (capitaux décès, maintien de salaire en cas d’arrêt de travail, pension d’invalidité), en raison de sa sinistralité exceptionnelle, essentiellement due au risque arrêt de travail.
Un appel d’offres avait alors été lancé dans l’urgence et les Organisations Syndicales qui siègent dans la commission de suivi (CFE-CGC, CFDT, CFTC, Solidaires) avaient obtenu de disposer en propre d’un Cabinet de Conseil (AOPS) différent de celui choisi par l’entreprise (ADDING), afin de rétablir une sy-métrie de moyens dans cette opération d’envergure concernant un domaine particulièrement technique, et par la suite pour piloter le régime au cours des années à venir. Un nouveau régime avait été mis en place à compter du 01/04/22 avec un nouvel assureur, l’AG2R. La hausse de 30% des cotisations avait finalement été prise en charge essentiellement par l’entreprise, près de 85% des salariés ne subissant aucune hausse de leur cotisation. Le cahier des charges stipulait que le nouveau régime devait être à l’identique du précédent au niveau des garanties. Mais en réalité, sur un point précis, ce ne fut pas respecté. De quoi s’agissait-il ? Dans le cadre du régime précédent, en cas décès d’un salarié, ses enfants et son conjoint pouvaient bénéficier d’un accompagnement personnalisé (« vivre après »), inscrit dans la durée et dispensé par une équipe de professionnels reconnus, via l’OCIRP institution entièrement dédiée à ces situations particulièrement douloureuses depuis un grand nombre d’années. Sur pression de la Direction et de son Conseil, cette disposition n’avait pas été reconduite pour la date impérative de mise en place fixée au 01/04/2022, l’engagement ayant été pris de l’examiner pour la date anniversaire du contrat à savoir : le 01/04/2023. Hélas nous y sommes et le dispositif n’est toujours pas en place. Que s’est-il passé ? La Direction a joué la montre et a d’abord argué d’une complexité de gestion, ce qui n’est pas avéré, puis d’un surcoût, ce qui est faux puisque le Conseil des Organisations Syndicales a proposé une solution sans aucun surcoût ! Depuis plusieurs mois, malgré nos relances, et alors que tous les obstacles sont objectivement levés, la Direction reste aux abonnés absents : c’est très mauvais signe. De surcroît la date du 01/04/2023 est désormais derrière nous … Nous ne comprendrions pas qu’à budget égal, elle ne donne pas une suite favorable au projet qui apporte tout simplement des éléments avantageux pour les ayants-droits des salariés qui décéderont et particulièrement leurs enfants orphelins. Combien de temps devrons-nous encore attendre avant que la Direction donne son aval ? |