« Hélas Pommeraud vint, et, le premier en France,
Fit sentir dans les speechs l’injuste décadence,
De mots mis en anglais en tira le pouvoir,
Et réduisit son peuple à ne plus rien savoir.

Par ce rude orateur la langue déparée
N’offrit plus rien de bon à l’oreille épurée.
Les salaires sans grâce apprirent à tomber,
Les voeux du personnel en furent enjambés. »

Puisse cette parodie de L’Art poétique interpeller Jacques Pommeraud sur le bon usage de la langue française dans ses interventions auprès du personnel d’Inetum !

Certes, nous n’attendions pas de lui qu’il s’adresse à nous en alexandrins classiques, mais nous étions tout de même en droit d’attendre un discours intelligible et accessible à tous les salariés du groupe lors de son intervention du 19 octobre.

Nous rappelons à notre représentant légal qu’Inetum est une société de droit français, dont le siège social est situé en France, et dont une majorité de salariés est francophone. Un minimum de respect voudrait que celui-ci s’exprime prioritairement en français lorsqu’il s’adresse au personnel d’Inetum.

Les fameux « Let’s talk » sont une parfaite illustration de ce mépris envers les salariés du groupe. Outre l’utilisation systématique de la langue anglaise, l’absence de traduction en français et les difficultés pour obtenir un sous-titrage opérationnel, nous notons la difficulté à poser des questions.

La CFE-CGC interpelle Jacques Pommeraud afin qu’il descende de sa tour d’ivoire et se mette à la portée de ses salariés en parlant la même langue qu’eux. La cohésion du groupe et l’adhésion du personnel à la culture d’entreprise sont à ce prix.

Cerise sur le gâteau, les salariés n’ayant pu assister en direct à « l’évènement », doivent se contenter d’une « mauvaise » traduction en français !!

Pour être précis, au 31 décembre 2022, environ 45% des salariés du groupe parlaient français et environ 37% parlaient espagnol. Donc rien qui ne permette de légitimer l’usage quasiment exclusif de l’anglais.