Depuis sa mise en place en 2016, le nouveau régime de santé complémentaire (« mutuelle santé ») présente un compte de résultat excédentaire : le montant total des remboursements effectués par l’assureur au profit des salariés est très sensiblement inférieur au montant total des cotisations qu’il encaisse.

Sur la base des analyses présentées à la commission de suivi ( CFE-CGC, CFDT, CFTC, Solidaires et un membre de la Direction) par le Courtier Conseil de l’entreprise, le Cabinet ADDING, l’excédent cumulé sur la période 2016-2022 est de l’ordre de 1,6 M€ ! Ce qui signifie que l’assureur s’enrichit tranquillement pendant que les salariés et l’entreprise (cette dernière finance le régime à hauteur de 67%) paient trop cher leur couverture santé complémentaire.

Un régime correctement géré doit être piloté à l’équilibre et ne pas produire des excédents de manière récurrente !

C’est pourquoi, face à cette situation qui perdure, nous avons proposé une amélioration des garanties, à savoir : la prise en charge pour tous, des dépassements d’honoraire des médecins en cas d’hospitalisation. Cette garantie, parmi d’autres, fait actuellement partie de l’option facultative que certains salariés souscrivent (NB : les cotisations d’options facultatives sont toujours à la charge complète des salariés), mais ceux qui ne souhaitent ou ne peuvent pas la souscrire (trop chère, certaines garanties n’étant pas utiles selon les profils, etc.) devront potentiellement débourser plusieurs centaines voire milliers d’Euros en cas d’hospitalisation (ou celle de leurs enfants et/ou conjoint) selon la nature de cette dernière et les exigences d’honoraires des médecins. Une dépense inattendue qui peut déséquilibrer très soudainement un budget familial : en ces temps d’inflation forcenée (à deux chiffres dans la vraie vie !) ce pourrait être particulièrement mal venu .

Eh bien, le croirez-vous ? Après des mois d’échanges, après des simulations chiffrées pourtant probantes, la Direction vient de jeter l’éponge et, de manière complètement irrationnelle, a REFUSÉ cette amélioration. Elle préfère laisser l’assureur GENERALI s’enrichir plutôt qu’aider les salariés à se soigner mieux et plus rapidement lorsque l’hospitalisation leur tombe sur la tête ! Cela se passe du moindre commentaire.

Pas sûr que le « Top Employer Institute » lui ait posé des questions sur ce sujet au cours de sa « grande » (et très coûteuse) investigation visant à lui octroyer ce fameux Label en récompense de sa politique RH …