La direction de GFI avait juste oublié d’informer le CCE de l’UES Gfi Informatique,  commme le prévoient pourtant clairement les textes, de sa saisine de l’Autorité de la Concurrence. Le projet d’acquisition de la division BUS de THALES Services répondant explicitement  aux critères possibles d’une opération de “concentration” , au sens des articles L 430- 1 et suivants du Code du commerce !

La saisine de cette Autorité indépendante, a bien eu lieu début août ..: le CCE n’en aura finalement été informé que le 28 août 2012 avec près de …4 semaines de retard !

Lors de cette réunion, le CCE a décidé de diligenter l’expertise prévue par les textes dans ce cadre précis, afin d’accéder (enfin !) aux informations réclamées depuis des mois et issues directement de la comptablité de THALES Services, informations que la direction de GFI a toujours décalrée qu’elle ne les avaient pas eues elle-même …mais qui sont pourtant cruciales pour la compréhension du projet , comme parmi d’autres,  le suivi d’affaires de BUS avec des prévisions d’attérissage remises à jour

Entre temps, le 7 septembre 2012, l’Autorité de la Concurrence a rendu un avis FAVORABLE, ne voyant pas dans cette opération, de risques pouvant fausser la concurrence …de ce fait, une des conditions suspensives prévues dans le contrat d’acquisition de BUS est levée : la direction de GFI va-t-elle se satisfaire de cette situation et passer à l’étape suivante d’intégration des 529 salariés de BUS dans le périmètre de GFI ?

A ce jour, aucune information n’a filtré …mais les salariés de BUS ont de nouveau exprimé leur rejet du projet, par diverses mobilisations au plus haut niveau, comme en témoigne l’actualité de leur blog ….allant même jusqu’à “…suspendre toute relation sociale avec le PDG du Groupe THALES”  comme le relaient les médias (cf. Channelnews , l’Usine Nouvelle etc) :  la tension semble maximale dans le Groupe Thales, bien au-delà du seul périmètre de l’opération BUS qui pourrait avoir agi comme un révélateur !

Un dossier d’une telle envergure qui recueille aussi peu l’adhésion des salariés de BUS, dont les éléments de compréhension au plan économique notamment n’ont même pas été apportés au CCE de l’UES GFI, où la direction de GFI refuse toutes les propositions des syndicats visant à anticiper une intégration sociale qui, de toute évidence, sera extrèmement difficile tant les statuts sociaux sont éloignés, est “quasi explosif” et pourrait avoir de redoutables conséquences sur l’ensemble de la communauté de travail de GFI lorsqu’il s’agira, le cas échéant’, de passer aux choses concrètes ….